Marc Monnet

Marc Monnet

France

Biographie

Aux côtés de Mauricio Kagel avec qui il étudia à la Musikhochschule de Cologne, Marc Monnet acheva-t-il de se convaincre que « l’œuvre d’art » est monstrueusement impure, et que l’Histoire (de la musique) est trop lourde pour ne pas s’en esclaffer ?

Là où ses confrères séparèrent la composition musicale et critique littéraire, Marc Monnet, lui, fusionna les deux avec une critique aussi piquante que malicieuse, comme en témoignent les titres des œuvres au fil de son répertoire aussi prolifique qu’iconoclaste.

Ainsi, avec plus d’une centaine de compositions à son actif, pas utile de chercher une logique stricte dans son catalogue.
Monnet dit : « Chaque œuvre naît de la façon – singulière, donc non réplicable dont le matériau s’organise à moi, la plupart du temps par à-coups, de manière discontinue. À chaque instant se pose la question : que faire de ce qui, incongru, survient ? ». Une méthode d’invention dans laquelle il excelle et qui le positionne en éternel et menaçant outsider d’une certaine forme de modernité déjà mise au pas.
Qu'elles soient austères ou exubérantes, tragiques ou ironiques, les œuvres de Monnet explorent toujours une relation particulière avec l'espace – qu'il soit acoustique, humain ou social. Même si les pièces scéniques sont minoritaires, chaque œuvre crée son propre univers sonore, sa théâtralité, et sa connexion avec les interprètes et le public.

En 1986, il fonde sa compagnie de théâtre, Caput mortuum, pour repenser le théâtre musical. Pour la scène, il compose des œuvres comme Inventions (1986), Probe (1989), ou encore le non-opéra Pan! (2000-2004). Il crée aussi des pièces pour la danse et des œuvres pour ensembles et électronique, toujours avec une approche radicale et novatrice.

Son catalogue comprend également une grande partie de musique soliste et de chambre, avec des œuvres allant des pièces pour piano des années 1980 jusqu'aux quatuors à cordes et concertos des années 2010.

Marc Monnet a dirigé le festival du Printemps des Arts de Monte-Carlo de 2003 à 2021 avant de rejoindre en 2023 les Éditions Lacroch’ avec la publication de Jeux Étranges (septuor), commandé par l’Ensemble Court-circuit, et de son Quatuor à cordes N°10, créé par le Quatuor Diotima à la Philharmonie de Paris en 2024. 
Son Quatuor no.11 est créé à l’automne 2024 par le Quatuor Tana, au festival Ars Musica en Belgique.
Le très attendu concerto pour piano programmé pour 2026 verra Jean-Frédéric Neuburger en soliste accompagné par l'orchestre Philharmonique de Monte-Carlo.

Marc Monnet est édité aux Éditions Lacroch’.

Liens

Les œuvres