Superphoniques
Frédéric Maurin
Formation : Orchestre [3.3.3.3. – 4.3.3.1. – Timb.3Perc.Cél.Pno.Hp. – Cordes]
Nombre de pages : 32 pages
Format : A3
Durée : 10 minutes
Commande : Radio France
Dédicace : À toute l’équipe de la Maison de la Musique Contemporaine
Date de création : 20.03.2025
Lieu : France | Paris | Maison de la Radio et de la musique – Auditorium | Orchestre National de France | Marie Jacquot (Direction)
Date de publication : À venir
Description
Frédéric MAURIN
Superphoniques
pour orchestre
À propos :
Superphoniques s’inspire librement de la fascination que j’ai toujours eue pour les cycles de transformation qui ont façonné l’univers.
À l’image de la matière physique qui se réorganise au fil du temps, la matière sonore suit une évolution faite de phases d’explosion, de structuration, de destruction et de renouvellement. Cette œuvre s’inscrit dans cette dynamique, en proposant une métaphore sonore de l’évolution de la matière et de son organisation progressive au sein de plusieurs cycles.
Théâtre du Grand Agencement, l’orchestre devient lui-même un espace de synthèse, un lieu où la matière sonore s’organise, en évocation des premières structures de l’univers. Acteur, il génère un matériau brut, éclaté, qui peu à peu se rassemble, se condense et adopte une forme dynamique. Les timbres s’agrègent, les textures se fondent et se métamorphosent, créant des masses sonores qui naissent, s’éloignent ou s’effondrent sur elles-mêmes.
L’évolution de la pièce ne suit pas un schéma linéaire mais procède par cycles successifs. À l’instar de la synthèse moléculaire, où des éléments simples s’agrémentent en structures de plus en plus complexes, cycle après cycle, la matière sonore se développe par accumulation, fusion, explosion et transformation. Certains motifs réapparaissent tels des traces laissées par des astres disparus, tandis que d’autres s’évanouissent définitivement, comme des étoiles à l’agonie dont l’entropie devient infinie.
L’œuvre antagoniste repose sur des alternances naturelles – au sens physique – entre accrétion et dispersion, cohésion et confusion, construction et dissolution. C’est ici qu’intervient l’analogie du superphonique : un phénomène où le son, par inflation, atteint un seuil d’instabilité extrême avant de se fragmenter en nouvelles entités, à l’image de la matière projetée lors d’une supernova. La musique, à l’instar de l’univers, est soumise à ces tensions entre différentes forces attractives et répulsives. Les équilibres ne sont que précaires et provisoires.
La pièce s’achève sur une question ouverte : le dernier cycle annonce-t-il un nouvel état futur, qui sera plus complexe encore, ou bien ramène-t-il la matière sonore à son point de départ presque figé préparant une nouvelle contraction ? À l’image des grandes interrogations cosmologiques, la musique laisse place à cette incertitude, suspendue entre expansion infinie et retour à l’origine.
Frédéric Maurin
Frédéric Maurin (© Sylvain Gripoix)
Informations complémentaires
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Dimensions | ND |
Format | Digital (PDF), Papier |