A HUG TO DIE

Description

Présentation de la pièce A Hug to Die

Sofia Avramidou puise dans la littérature pour nourrir son exploration musicale, où le « non-sens » devient source d’inspiration, un moteur d’explosions contrastées et de drames oscillant constamment entre équilibre et déséquilibre. Son approche vise à relier la littérature et la musique en un lien hybride et fragile, où les sons évoquent des images poétiques, nourries de contes, de mythes et même de rêves. Écrite pour huit musiciens, A Hug to Die pour 8 musiciens, trouve ses racines dans The Pillowman, une pièce sombre et poignante du dramaturge britannique Martin McDonagh.

La compositrice explore dans ces 11 minutes les transformations du timbre pour traduire un éventail d’émotions contradictoires. Son travail des textures sonores crée un passage entre des moments de calme serein et une montée de sons obsessionnels et mécaniques, mêlant des rythmes répétitifs et récurrents. Ce passage de l’harmonie vers le chaos révèle un trait personnel de Sofia, qui voit dans la beauté des contrastes un reflet de sa propre perception du monde, révélant sa fascination pour les contrastes littéraires entre la logique et l’absurde.

Le Waldteufel, petit instrument singulier utilisé par tous les musiciens en fin de pièce, joue un rôle fondamental dans cette quête de tension dramatique. D’abord discret, il émerge progressivement pour dominer l’espace sonore comme une voix collective, à la fois poétique et cruelle. Cet effet final, symbolisant l’entraînement hypnotique des masses, amplifie l’impact émotionnel de l’œuvre, offrant une réflexion intime sur la dualité et la puissance de la transformation sonore.

Interview de Sofia Auramidou :

Écouter A HUG TO DIE :