Diaphane
Sina FallahzadehCotage : SFZ – 311991
Effectif : clarinette en si♭ et accordéon
Durée : 8 minutes
Nombre de pages : 22 pages
Format : A4 – Portrait
Dédicace : À Sonia Roz et Guillaume Labussiere
Date de création : 12 Mars 2026
Lieu de création : France I Cournon-d’Auvergne I Conservatoire I Guillaume Laboussière (clarinette), Sonia Roz (accordéon)
Date de publication : 6 janvier 2026
ISMN : 979-0-707-152-100
Description
Diaphane
Pour clarinette en si♭ et accordéon
Diaphane puise son imaginaire dans le halo lunaire, phénomène optique où la lumière de la Lune, diffractée par des cristaux de glace, se déploie en un cercle pâle et mouvant. Cette apparition instable, à la fois présence et effacement, sert de point de départ à la relation entre clarinette et accordéon. Les deux instruments passent de l’alternance à la superposition, tissent des textures tantôt denses, tantôt fragiles, et laissent émerger des espaces sonores où les contours se troublent.
Cette exploration du flou, de la transparence et de la vibration intérieure s’inscrit au cœur de la démarche de Sina Fallahzadeh. Compositeur iranien né à Téhéran et marqué par l’exil, il développe une écriture où mémoire et modernité se croisent, où l’intime devient une passerelle vers l’universel. Son « Orient intérieur » n’est jamais une reconstitution de traditions, mais une manière de filtrer le réel à travers des états de lumière, de résonance et de transformation.
Dans Diaphane, cette tension caractéristique entre complexité et épure se manifeste par un travail minutieux sur les timbres, les respirations et les interférences entre les deux instruments. Loin de raconter une histoire linéaire, la pièce ouvre un espace de réflexion sensible, un territoire flottant où le son semble hésiter entre clarté et opacité.
Comme souvent dans l’œuvre de Sina Fallahzadeh, l’écriture sculpte autant le temps que le silence : ce sont les zones d’incertitude, les passages intermédiaires, les micro-oscillations qui dessinent le paysage musical. Les sons naissent, se plient, se dissolvent – non pour illustrer le halo lunaire, mais pour en éprouver la vibration intime, cette lumière qui traverse sans s’imposer, trace un horizon, et disparaît presque aussitôt.
Diaphane devient alors une cartographie sonore où chaque note interroge l’héritage, l’effacement et la métamorphose ; un lieu où les frontières culturelles et esthétiques se brouillent, comme la lumière dans l’air glacé, pour laisser apparaître un espace de résonance en mouvement.
Informations complémentaires
| Poids | 1 kg |
|---|---|
| Dimensions | ND |
| Format | Digital (PDF), Papier |














